Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Septembre 2007

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Samedi 1er

Réveil à 4h30, je pars à 4h45 pour arriver le + tôt possible à Douvres. J'y arrive à 8h et j'embarque sur le bateau de 9h direction Dunkerque. 11h, je débarque et file vers Pérenchies où j'arrive vers midi. Cédric, mon exploitant est là et à 2, on transfert mon touret sur une autre remorque que je reprendrai lundi. Il est 13h, j'ai fini.

 

 

Dimanche 2

Repos

 

Lundi 3

Normalement, je devais partir ce midi avec la remorque que j'ai préparé samedi mais mon exploitant m'a demandé si je pouvais venir vers 8h car il avait une remorque de patates à vider au sud de Dunkerque. Donc, j'arrive à Pérenchies à 8h. Le temps de décrocher et raccrocher le plateau chargé de patates, je pars vers 8h30. J'arrive vers 9h30 chez le client, je débâche (ben oui, les containers à patates sont bâchés pour éviter que les plants de patates pourrissent avec l'humidité en cas de pluie). Une fois vide, je reviens à Pérenchies et je raccroche ma remorque. Je pars, direction notre agence de Verberie (60) où je dois récupérer une de nos remorque. En effet, la remorque que j'ai n'appartient pas à notre agence. A Verberie, le chauffeur qui a la remorque que je dois prendre vient juste d'arriver avant moi. Le chef de parc vient avec un gros Fenwick pour enlever le touret vide de la remorque que j'ai pour le mettre sur la remorque que je dois prendre. Ensuite, l'autre chauffeur et moi changeons de remorque. 18h30, je repars de Verberie. Je décide d'aller dîner au resto "La dernière Minute" à Chevrières, c'est juste à côté. 19h, je suis à table et 19h45, je repars. A cette heure là, je passe la grande poubelle super bien !!! J'arrive chez mon client dans le 89 vers 22H30 et me mets sur le parking pour un gros dodo.

 

Mardi 4

Réveil à 7h15, je rentre dans l'usine à 7h30 pour y vider mon touret vide et reprendre un plein pour Edinburgh (Écosse). Un peu plus d'une heure plus tard, je repars direction Lille. En milieu de matinée, Patrice (un de mes collègues de notre agence de Guibeville) m'appelle pour me demander à quelle hauteur je suis. Je passe Ressons, lui et ses collègues sont à Péronne. On décide de se rejoindre vers midi au péage d'Arras. Ils vont eux aussi à Edinburgh. Vers 13h, on va manger au resto "Aux Mille-Pattes" à Vitry-en-Artois. Une bonne carbonnade flamande et un café plus tard, on se remet en route et on arrive vers 15h à Pérenchies. Moi, je passe mon ensemble au Karscher car il en a rudement besoin. Ensuite, on prend ma voiture et on va faire quelques courses au Carrefour et au Aldi du coin. 18h, c'est l'heure du départ vers Zeebrugge (B) afin d'embarquer sur le ferry à destination de Teesport (UK). On arrive à l'embarquement vers 19h30 et on poireaute jusque.... 22h30 !!! Normalement, on doit embarquer vers 20h pour un départ vers 21h mais là, ils ont un sacré retard. On pose nos affaires dans nos chambres puis on s'installe à table pour y prendre notre dîner. Le bateau quitte le port: il est 23h. Minuit et demi, je vais me coucher.

La mer... en vidéo (10 Mo)

Mercredi 5

Réveil à 7h30, il fait froid dans la chambre. J'ai bien dormi mais j'ai mal à la gorge. Une bonne douche bien chaude et me voilà fin prêt à affronter une nouvelle journée. Je suis le 1er dans la salle à manger, les autres dorment encore. Je me bois un bon café bien chaud et je m'installe devant mon PC afin d'y mettre mon carnet de bord à jour. Daniel arrive un peu après, suivi de Patrice. On discute en attendant que le breakfast soit servi. Vers 10h, tout le monde est là. Le bateau accoste à Teesport vers 13h30. On débarque puis les douanes de sa gracieuse majesté nous font un contrôle en bonne et due forme. 14h10, on sort du port puis direction le grand nord... Un arrêt de 45 mns peu avant Newcastle puis on continue. Nous arrivons sur le chantier à Edinburgh (Écosse) vers 19h. Le barbecue est en place: on casse la croûte. 22h, on va faire un tour dans un bar où on était allé la semaine dernière. 1h du matin: dodo.

Contrôle des douanes
Convoi prêt à quitter le port...
Petite pause à Newcastle
Le convoi, ça roule...
Petite soirée sympa dans un bar écossais...

Jeudi 6

Réveil à 8h, je vais prendre le café dans la loge des gars du chantier. La grue arrive à 9h pile. Le temps qu'elle se mette en place, on commence à vider les uns après les autres. En 1h30, nous sommes tous vidés et rechargés d'un touret vide. On repart vers le port de Teesport. 1er arrêt sur la côte écossaise suivi d'une pause café après Newcastle. On arrive au port vers 17h. Embarquement vers 19h, le bateau prend la mer vers 20h45. On se passe une bonne soirée mais moi, à 22h30, je vais me coucher.

Déchargement du touret à Edinburgh.   (Taille: 4,3 Mo)
Vue sur la côte écossaise
Soirée TV dans la salle resto. (3,8 Mo)
Vendredi 7

Je me lève vers 8h et me prend une très bonne douche. Je me pointe dans la salle de restaurant pour y boire un café. Le Stewart me demande si je suis intéressé pour une visite du poste de pilotage avec un officier: j'accepte volontiers !!! La vue depuis le poste de pilotage est grandiose: 360° de vue sur la mer. Je discute avec l'officier présent qui m'explique un peu son travail. Vers 9h15, je redescend dans la salle restaurant et j'y prend un bon breakfast. Les copains se lèvent à leur tour. 10h30, une alerte incendie fictive est lancée par le capitaine. Nous, les chauffeurs, ne sommes pas concernés. Nous devons rester confinés dans la salle resto. 12h30, le bateau est à quai. Le temps d'enlever les chaines et on part vers Pérenchies où on arrive vers 14h30. Je décroche mon porte touret puis raccroche un plateau vide pour moi lundi. Ciao, bon week-end !!!

 

Cliquez ici pour voir mon reportage complet sur mes voyages en Écosse !!!

Visite du poste de pilotage (6,25 Mo)
Vue d'ensemble du bateau (3 Mo)
Débarquement à Zeebrugge (Vidéo 9,20Mo)
Samedi 8

Repos

Dimanche 9

Repos

Lundi 10

Aujourd'hui, je n'arrive à Pérenchies que vers 13h30. J'ai le temps car je ne charge que demain matin dans l'Oise. Je remonte donc ma CB qui revient d'une révision complète ainsi qu'une nouvelle alimentation car ma CB consomme beaucoup. Vers 16h, je pars à vide vers Compiègne et je m'arrête au resto de Chevrières (60). Comme mon chargement est un convoi exceptionnel de 2ème catégorie, une voiture-pilote est prévue. J'ai la chance d'avoir comme pilote, mon ami Aimé. Pour ceux qui ne sont pas encore allé visité mon site à fond, Aimé est mon partenaire de snooker le vendredi soir. Il me rejoint au resto vers 19h. Je sais que 2 potes de chez AltéAd ont chargé dans le 89 pour l'Écosse: je leur téléphone pour savoir où ils comptent s'arrêter ce soir. Comme ils voulaient couper vers Blaincourt (60), je leur dit de venir nous rejoindre à Chevrières, ce qu'ils font. On passe une bonne soirée à 4. 22h30, dodo.

Mardi 11

Aimé et moi arrivons vers 8h dans l'usine pour charger le convoi. C'est une cuve à zinc de 3,40m de large et qui pèse 18t. La grue arrive vers 9h. Le chargement est assez rapide puis je chaîne le tout afin de bien maintenir la cuve. Allez, en route tous gyrophares allumés. En 2ème cat, autoroutes interdites ! Mon itinéraire donc: Compiègne, Soissons, Reims, Suippes, Châlons, Vitry, St Dizier et on s'arrête au soir à Pagny-sur-Meuse pour la nuit. J'en profite que je suis arrêté pour appeler les commissariats de police de Toul et de Lunéville car la traversée de ces villes doivent être soumises à autorisation. Les 2 commissariats me disent de rappeler dès que j'arrive au porte de leur ville. Je vais dîner avec mon ami Aimé.

Une cuve à zinc de 3,40m de large.
Petit arrêt casse-croûte avec Aimé.
Mercredi 12

Debout 5h, on prend un bon café et on part vers 5h30. On arrive à l'entrée de Toul vers 5h50, on se gare sur le côté et on appelle le commissariat. Le policier qui me répond me fait savoir qu'il faut attendre le lever du jour pour traverser la ville. S'ils me l'auraient dit la veille, on aurait pu dormir une heure de plus !!! Vers 6h45, il fait jour: je les rappelle. J'ai le feu vert alors on y va. Ensuite, plein sud vers Colombey-les-belles puis une départementale pour remonter vers Lunéville où on arrive vers 8h45. Coup de fil au commissariat de Lunéville. Une patrouille va arriver. En fait, on va l'attendre presque une heure... La patrouille arrive enfin et nous prend en charge. On traverse Lunéville à 50 km/h et ils nous laissent à la sortie de la ville. On file maintenant vers Sarrebourg par la RN4 et arrivé à Phalsbourg, on continue l'itinéraire convoi via Phalsbourg-ville et Saverne qu'il faut traverser avant 11h30. Il est 11h quand on y arrive, ça roule. Vers 12h15, arrêt repas et on repart. Dans une traversée de ville, Aimé avertit les usagers qu'un convoi arrive. Une femme en fait fi et force le passage. Gros coup de frein de ma part... Avec la puissance du freinage, une chaîne se casse et la cuve se met de travers sur la remorque !!! De 3,40 de large je passe à près de 4m dont 60 cms de plus vers la droite. Comme il ne nous reste qu'une douzaine de kms à faire avant d'arriver à destination, je vérifie les autres chaînes et on continue comme ça. Aimé se met carrément au milieu des voies et moi je ne dépasse pas les 40 km/h. Les ronds-points sont pris à 5 km/h... 14h, on arrive à destination. On vide et Aimé et moi nous séparons. Je file vers Sélestat (67) pour y recharger à destination du Mans (72). Je charge et je repars. Avec 9h de conduite, je m'arrête au resto de Mittelbronn, à côté de Phalsbourg où j'y mange une choucroute maison que je trouve excellente ! Bon, au dodo !

Traversée de Lunéville avec escorte de police...
Arrivée à destination
Là, on voit bien à quel point la cuve a bougé...
Jeudi 13

7h30, après un bon café, je me mets en route. Je fais toute la RN 4 de Phalsbourg jusque l'île de France. Je rattrappe la francilienne puis je file vers l'A10 puis l'A11. Sortie Chartres-Thivars et je prend la RN 10 vers Châteaudun puis la RN 157 vers Le Mans. Je m'arrête pour le soir et la nuit dans un petit resto à la sortie de St Calais (72) car je vide pas loin de là demain matin. Miam-miam-dodo...

Vendredi 14

Debout 7h, j'arrive sur mon lieu de déchargement vers 7h30. 1 camion est déjà présent sur le site (nous sommes 3 camions prévus). 8h; la grue arrive ainsi que le 3ème camion. Je vide en second puis je repars vers Chartres et Évreux car je dois recharger vers Mantes (78) où j'arrive vers 13h. Beaucoup de camions en attente, ça promet des heures d'attente... J'entre dans l'usine vers 15h30 puis j'en ressort 1 h + tard. Je sangle et bâche le tout et je repars. Mon pote Jean-Pierre (JPP) de chez Depaeuw m'appelle car il part d'Alençon (61) pour Lille via Rouen. Comme moi aussi je remonte vers Lille via Rouen, on se rejoint là et on fait la route ensemble. Avec un peu plus de 12h de travail aujourd'hui, on s'arrête à Abbeville pour manger et dormir.

Samedi 15

Debout à 5h, on part vers 5h30 pour rentrer. J'arrive à Pérenchies vers 8h. Je décroche ma semi et je prend un porte-engin pour moi lundi. Je fais mes papiers, je prend ma voiture et je rentre chez moi.

Dimanche 16

Repos

 

Lundi 17

J'arrive à Pérenchies vers 7h. Le temps de mettre mes affaires en place et de faire le plein de gasoil, je pars vers 7h30. Toute la semaine (normalement), je vais rouler avec une semi de 3 mètres de large donc, en convoi exceptionnel 1ère cat. Me voilà parti vers le 89 où m'attend un touret pour Londres (GB). Je vais devoir tout faire par nationale: La Bassée - Lens par la RN 41 puis Arras - Roye - Senlis par la RN 17. Après, c'est les chemins de traverses (comme dirait les non moldus, comprenne qui pourra !) pour rattraper Meaux, Coulommiers et Sens. J'arrive chez mon client vers 16h. Je charge mon touret et je commence à remonter. Puis avec 10h de volant, je m'arrête pour la nuit au sud de Senlis vers 21h30.

*** Les itinéraires de convois exceptionnels empruntent souvent des routes souvent interdites aux poids-lourds... C'est une des aberrations de notre système bien français !!! Nos ministres préfèrent voir les convois exceptionnels traverser les petits villages plutôt que de les voir sur les autoroutes au mépris de la sécurité. C'est bien connu, l'état préfère racketter les automobilistes pour faire du fric. La sécurité, ils n'en ont rien à foutre.

Le genre d'interdiction dont je ne tiens pas compte***

Mardi 18

Départ 6h30, je fais Senlis - Compiègne - Roye - Amiens par la RN puis je prend enfin l'autoroute A16 à Amiens direction Calais car cette autoroute est autorisée aux convois. Après une coupure de 45 mns obligatoire, je me remets en route pour arriver au ferry de Dunkerque où j'embarque à 14h. Je prend mon repas à bord puis je débarque côté britannique vers 16h. Je continue vers Londres. Je dois aller vider dans un quartier du nord de Londres. Au tunnel de Dartford, je prend la voie spéciale convoi et je vais en caisse pour payer: c'est pas donné pour un convoi !!! Pour un camion normal, c'est 2,90£ (soit environ 4,45€) mais en convoi, il faut une escorte et ça coûte 42£ de + !!! Soit un total de 42 + 2,90 = 44,90£ (68,50€). Je paye et me voila parti sous le tunnel où je roule à cheval sur les 2 voies avec une voiture d'escorte derrière moi. Après, je sors du London Orbital (l'autoroute M25 qui contourne tout Londres) et me voilà rentré dans la ville par l'A13... Les quartiers que je traverse sont sales (on dirait un ghetto) et les rues étroites. J'en chie pour pouvoir passer. J'arrive enfin à destination vers 18h20 mais comme c'est fermé, je rentre dans le chantier et j'y passe la nuit au calme. Je regarde un grand classique du film de routiers des années 70: "Convoi" qui raconte la folle épopée d'un convoi de routiers emmené par "Le Duck" (Kris Kristofferson) poursuivi par un shérif véreux (Ernest Borgnine). 22h30, au dodo !

Mercredi 19

9h, la grue est en place, je m'y met aussi. Le temps de tout déchaîner, ils enlèvent le support de touret et le touret lui-même. Je repars. Ce coup-ci, j'essaye une autre route: l'A12. J'ai bien fait: ce n'est que de la 4 voies jusqu'à la M25 ! Je fais un petit arrêt à l'aire de services juste avant le Dartford Crossing pour y retirer quelques pounds et je continue. En 2h30, j'arrive à Douvres, juste à temps pour embarquer dans le ferry de 13h à destination de Dunkerque. Je prend le repas à bord et je débarque vers 15h. Je prend toute la A16 direction Paris via Amiens et je rattrape la RN 104 au nord de Paris. Avec un peu plus de 4h de volant, je dine dans un resto de La Chapelle en Serval (60). 20h, je repars vers le 89 où j'arrive sur le parking de mon lieu de chargement à 22h30. Dodo.

Déchargement à Londres

Jeudi 20

Hier, mon exploitant m'a annoncé que j'allais recharger samedi en Écosse pour le Havre donc, week-end bloqué. Il voulait que je prenne le ferry samedi soir à Teesport (Nord-Est de l'Angleterre) pour Zeebrugge (B) mais je lui ai suggéré que je préfèrerai prendre celui au départ de Portsmouth (Sud de l'Angleterre) pour Le Havre. Il va voir... En attendant, il est 7h30 et j'entre dans l'usine pour y charger mon touret. 1h30 + tard, j'en ressort et je remonte vers la grande poubelle que je contourne par l'Est puis je rattrape la RN 104 au nord de Paris puis l'A16 vers Amiens et Calais. A 13h30, j'arrête à Abbeville pour manger puis je continue. Je fais le plein de gasoil vers Calais afin de ne pas être à cours en GB où le gasoil est hors de prix. J'arrive au ferry de Dunkerque vers 17h15 afin de prendre celui de 18h. Problème: pas de convois exceptionnels accepté sur ce ferry car ils ont un problème de portes et les camions doivent faire demi-tour dans le ferry afin de ce garer. Ça va me faire perdre 2 heures !!! Je suis donc inscrit pour celui de 20h. Vers 19h15, mon ferry se met à quai et le temps de vider ses camions, j'embarque. Le ferry part avec 30 mns de retard... C'est toujours quand on est pressé qu'il nous arrive une couille... 22h, c'est l'heure normale où on doit accoster mais un message du capitaine nous fait savoir qu'il y a un problème sur le port de Douvres et nous aurons du retard. En guise de retard, on accoste à 22h45 puis je sors du bateau vers 23h soit 1 heure de retard. J'ai bouffé mon amplitude alors bouffé pour bouffé, je décide de monter jusque Londres. J'envoie un SMS à mon exploitant pour lui faire savoir. C'est bon, il me couvre mais il me demande de faire gaffe quand même. J'arrive sur mon chantier à Londres vers 1h40 du matin. Dodo bien mérité.

Vendredi 21

10h45, je me mets en  place pour vider. La grue est déjà sur place. J'enlève mes sangles et mes chaînes et hop, vidé. Je pars vers 11h40 direction plein nord: l'Écosse. En cours de journée, mon exploitant m'appelle pour me donner les renseignements pour charger ainsi que mon N° de réservation pour le ferry Portsmouth - Le Havre que je dois prendre demain à 23h. Il me donne aussi le N° de tél de la compagnie de ferries au cas où je ne pourrai pas le prendre. L'avenir allait m'apprendre qu'il a bien fait de me donner ce N°... Je vais charger du côté de Glasgow pour le Havre (76). J'arrive sur mon lieu de chargement vers 23h30 et je vais me coucher.

 

Samedi 22

La grue est là à 9h mais l'équipe doit découper une porte et plusieurs montants en fer afin de sortir la machine qui doit être chargée sur ma remorque. De plus, le chemin d'accès qui me mène au point de chargement me fait passer dans un parking de voitures... J'en chie mais ça passe quand même. Le chargement prend du retard. Voyant qu'il est déjà 11h et que je ne suis pas encore chargé, j'appelle la compagnie des ferries de Portsmouth pour décaler mon départ de 24h. Il n'y a qu'un seul départ par jour et il est à 23h. Je n'aurai jamais le temps d'arriver à Portsmouth avant 23h (heure anglaise, c'est à dire minuit heure française). Finalement, je pars vers 13h. Je fais une 1ère coupure de 45 mns puis je roule au taquet. Avec 4H30 de conduite, je fais une 2ème coupure puis je fais le reste. J'arrive au port de Portsmouth à 23h50 (heure française). Le bateau que je devais prendre est sur le départ. Tanpis... Je passerai mon dimanche à Portsmouth au lieu de le passer au Havre. Petite remarque: Aujourd'hui j'ai fait Glasgow > Portsmouth en convoi exceptionnel (3 mètres de large) soit toute l'Angleterre à traverser du Nord au Sud et ce, TOUT PAR AUTOROUTE !!!  Nos chers ministres français feraient mieux d'en prendre de la graine et d'y réfléchir à 2 fois avant de nous faire traverser des petits villages sachant que la France est le seul pays d'Europe où les chauffeurs de convois exceptionnels doivent se gratter la tête pour trouver leur itinéraires...  Vu l'heure, je vais dans ma couchette.

Chargement d'une machine du côté de Glasgow, Écosse.

Dimanche 23

Je me réveille vers 9h30 et je m'en vais boire un bon café au terminal des ferries. La journée se passe tranquille: Petite ballade près du port où je trouve un bon petit pub où je vais boire un verre et manger une bricole, retour au camion et je me passe des DVD. 22h, le ferry arrive et se met à quai. Le temps qu'il soit vide, j'embarque à 23h40. L'intérieur du ferry est chouette. On se croirait sur le Titanic... Pourvu qu'il ne finisse pas comme lui et moi comme Jack Dawson... Je soupe à bord dans le resto prévu pour les routiers puis je rejoins ma cabine que je partage avec un routier polonais. Dodo vers 1h du matin mais je dors très mal...

Attente sur le port de Portsmouth (UK)

La flotte de sa gracieuse majesté

Lundi 24

8h10, je débarque au Havre et j'arrive sur mon lieu de déchargement 15 mns plus tard. Le temps que l'équipe AltéAd du Havre arrive, je déssangle, débâche et déchaîne la machine chargée en Écosse. Vers 10h, je suis vide et je pars. Je file dans un petit patelin entre Le Havre et Rouen où je dois charger 2 bungalow en béton pour le sud parisien. J'y arrive vers 12h mais le grutier est parti déjeuner. Je fais de même. 13h30, on commence à charger puis je m'apprête à partir quand je remarque qu'un de mes pneus est très dégonflé... Je roule avec prudence jusque Rouen où je m'arrête dans un centre pneus poids lourds où je fais vérifier ma pression: Il manquait 5 bar dans le pneu en question et 4 dans un pneu de l'autre côté. Je repars rassuré. Je passe Rouen, Évreux, Dreux par la RN puis je prend les routes vers Palaiseau puis Chilly et enfin Wissous où je passe la nuit dans une ZI que je connais.

Le pont de Tancarville sous la pluie...
Mardi 25

Réveil à 7h, je vais sur mon lieu de déchargement: une aire d'accueil pour gens du voyage qu'ils sont en train de construire. La grue est là à 8h30. Je vide et je remonte vers l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle où je dois prendre 2 modules de 6,50 X 3 mètres chacun. J'en charge 1 sur le plateau et le 2ème sur le col de cygne arrière. Problème: ça dépasse d'un mètre derrière... Avec mes roues arrières directrices, quand je tourne je balaye !!! Je vais vider mon client et je m'arrête pour la nuit au relais beauceron, au sud de Chartres, pour y dîner et faire un bon dodo.

Construction d'une aire d'accueil des gens du voyage.
Mercredi 26

Debout à 8h, je vais prendre mon petit dèj et une bonne douche. 9h15, mon exploitant m'envoie dans le 78 où je dois charger de la ferraille pour le 71. Au chargement, ils refusent mon camion pour motif qu'il fait 24 tonnes à vide et donc, que je ne peux charger que 16 t. J'ai beau leur expliquer que ma remorque faisant 3 mètres de large, je suis en convoi 1ère catégorie et donc que mon poids total en charge n'est pas de 40 mais de 48 t. Ils ne veulent rien savoir. Mon exploitant me trouve un autre chargement: le même qu'hier, à savoir Roissy > Châteaudun. Me revoilà donc à charger à Roissy, 2 modules de 6,50 m de long et par là même, 1 mètre qui dépasse. Je vais faire gaffe ! C'est sans compter sur un parigot qui se met tout contre l'arrière gauche de ma remorque au moment où je tourne à droite... L'aile arrière droite de sa VW n'apprécie pas... Décidément, J'ai pas de bol. Ce que je crains le plus, c'est que normalement je dois charger demain dans le 45 pour le 13ème arrondissement de Paris. Avec cette remorque, j'en ai déjà peur. En attendant, il est 19h15 et je décide de m'arrêter dîner aux Essarts le Roi (78) puis je remets en route et j'arrive chez mon client vers 22h. Dodo devant le portail.

Jeudi 27

Je me lève vers 7h15 et je bricole sur le PC portable d'un collègue en attendant que le dépôt ouvre. A 8h, c'est ouvert. J'entre, me mets en place et je déssangle mes modules. Ensuite, je pars vers le 45 où je dois charger 2 modules pour le 13ème arrondissement de Paris. Arrivé au chargement, d'autres chauffeurs ayant déjà fait les tours précédents me font savoir que ma remorque de 3 mètres de large ne passera jamais dans la rue où on doit livrer. Le chef des travaux confirme ces faits vu qu'il revient justement de Paris et il connaît l'endroit et au vu de ma remorque, il refuse de la charger. Je dois monter à notre dépôt de Guibeville (91) déposer ma remorque, prendre un plateau nu et revenir charger. Je suis donc de retour au chargement au milieu de l'après-midi puis je file vers Paname. Avec 4h30 de conduite, je coupe à la porte d'Italie puis j'arrive sur le lieu de déchargement. 2 autres camions sont en train de vider. 18h30, c'est mon tour. Je manoeuvre en marche arrière dans la rue où je dois vider. Si j'aurai eu la remorque de 3 mètres, ça aurait fait du dégât. 20h, enfin vide. Je remonte à Guibeville décrocher et reprendre ma remorque puis je file dans le 89 où je dois charger un touret demain matin. 23h10, je suis sur le parking de mon lieu de chargement et hop, dodo.

Vendredi 28

Réveil à 8h, j'entre dans l'usine vers 8h30 pour charger mon touret pour Londres. 10h, j'en ressors et me voilà parti pour remonter vers Lille via l'itinéraire convoi. Vers 12h15, je m'arrête manger chez Serge, le relais du carrefour à La Chapelle en Serval (60) puis je continue de remonter vers Lille via la RN 17. Je suis de retour sur le parking de ma boite. Évidemment, je m'explique avec Julien, le directeur d'agence, à propos de mon accrochage de mercredi. Ayant déjà conduit des remorques avec essieux suiveurs, je n'ai jamais travaillé avec une remorque à essieux directeurs. Ce n'est pas du tout la même conduite car la remorque se déporte beaucoup plus et c'est sans compter sur le module qui dépassait d'un mètre derrière, ce qui rendait la conduite encore plus difficile. Je crois que Julien a compris le problème que j'ai rencontré et je dois faire gaffe la prochaine fois. Thierry, un de mes collègues, me donne un petit cours sur la manière de conduire avec ce genre de remorque. Ce qui prouve qu'on a toujours quelque chose à apprendre dans ce métier et ce, à n'importe quel âge. Il est enfin l'heure de rentrer dans mon home sweet home...

* Je remercie mon fils Benoît de m'avoir prêté son appareil photo numérique pour mon carnet de bord car mon APN étant en panne, je ne le récupérerai que dans 2 semaines environ.

Samedi 29

Repos

Dimanche 30

Repos