Suivez mes aventures, semaine après semaine!
Novembre 2007
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Jeudi1er
Je passe ma journée sur le parking du relais 107. J'en profite pour y
manger et y prendre une douche. Vers 14h, je décide de reprendre ma route
vers mon lieu de Livraison à Fortuna (banlieue sud-ouest de Madrid) où
j'arrive 1h45 plus tard. Je me gare juste en face et hop, je soupe dans ma
cabine en me zieutant un DVD.
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Espagne,
l'autre pays du taureau.. Olé !
Superbes
paysages espagnols
Le relais
107, entre Zaragosa et Madrid
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Vendredi 2
Réveil à 7h, j'attend 8h pour entrer sur mon lieu de livraison.
Normalement, la grue doit arrivé sous peu... Vers 10h, toujours pas de
grue en vue. J'appelle le bureau qui me disent d'aller chez le grutier à 5
kms de là. J'y arrive. Un des responsables est là mais il me dit que tout
son personnel fait le pont du 1er Novembre et que je ne serai vidé que
lundi... Je me trouve une aire de service au sud de Madrid pour y passer
le week-end afin de m'y restaurer et d'y faire ma toilette... J'ai des
films en provision donc, je vais rester là jusque lundi.
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Samedi 3
Repos à Madrid
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Soirée à
Madrid avec 2 chauffeurs russes. |
Dimanche 4
Repos à Madrid
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Lundi 5
J'arrive sur mon lieu de déchargement à 6h45 et j'attend 8h que la grue
arrive. Une fois en place, déchargement du touret plein puis reprise d'un
touret vide pour Charleroi (B). C'est parti direction la France. Avec 9h
de volant, je m'arrête un peu après Liposthey, entre Bayonne et Bordeaux.
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Arrivée sur Madrid
La RN 1, entre Burgos et la frontière
française...
C'est la route la + fréquentée d'Espagne par
les PL |
Mardi 6
Je remets en route. Je passe Bordeaux assez bien puis je prend la RN 10
vers Angoulême et Poitiers. Je fais une halte-douche au centre-routier de
maisons blanches puis je continue vers Poitiers où je dois rejoindre un de
mes bons copain de chez Depaeuw pour manger ensemble. Mais peu avant
Vivonne (86), mon exploitant m'appelle pour me donner un complément à
faire à La Roche Sur Yon... Le repas avec mon pote est annulé... Je file
vers La Roche où je charge un module pour la banlieue lilloise. Je remonte
vers Lille via Cholet, Angers, Le Mans et Paris. Un peu après Le Mans, je
sors à La Ferté pour aller dîner et passer la nuit au relais de La
Fourche, entre Nogent-Le-Rotrou et Chartres.
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Mercredi 7
Debout à 5h, je vais déjeuner à La fourche et y faire un brin de
toilette. Puis je remets en route. Je passe la grande poubelle assez bien
et je continue vers Lille. Mais arrivé vers Dourges, j'arrive à mes 4h30
de conduite alors, j'en profite pour faire une pause de 45 mns à la Total
de la zone Delta 3 de Dourges où je vais me doucher. Puis je repars vers
la banlieue de Lille où je vide mon module et je rentre à Pérenchies. Je
remet au bureau mon rapport de la semaine précédente, j'y prend des
gyrophares qui fonctionnent, une chaîne de maintien et je repars fissa
vers Charleroi (B) où je vais vider mon touret vide. Ensuite, direction le
Luxembourg et la France où je dois charger demain impératif à 8h dans les
Vosges... Vers Arlon, j'en suis déjà à presque 9h30 de conduite: pas assez
pour rattraper la frontière française via le Luxembourg. Je sors à Arlon
et je rattrappe la France par la route qui mène à Longwy (F). J'arrête à
la frontière avec 9h55 de conduite.
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Jeudi 8
Réveil à 4h45, je mets en route à 5h tapantes. Je passe Metz et Nancy
les doigts dans le nez puis je file vers l'Est d'Épinal où je dois charger
une machine à 8h. J'y arrive à 7h45. A 8h, l'équipe de levage arrive,
suivi de la grue. Ils sortent les machines devant être chargées puis le
chargement commence. S'en suit le bâchage de la machine et c'est le
départ. La machine est à destination du Havre (76). Comme la largeur est
de 2,75m, je suis en convoi exceptionnel de 1ère catégorie. Je roule avec
mes gyrophares allumés. Après avoir passé Nancy et Toul, j'attrape un
méchant coup de barre sur la RN4. Je me surprend à m'endormir... Ni une, ni
deux, je m'arrête sur le parking d'un resto routier et hop, 45 mns de
sommeil dans ma couchette. C'est mon réveil qui me sort de là sinon je
crois bien que j'aurai dormi 5 heures au moins ! Je remet en route. Je
file vers Reims par la RN4 et la RN44. 17h30, j'arrive au centre routier
de Reims. Je suis obligé de couper là car la traversée de Reims est
interdite aux convois de 17h30 à 19h. Avec mon exploitant, on décide que
je reste là pour la nuit car j'ai le temps.
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Chargement
de la machine pour Le Havre
Un gros
convoi arrive dans l'autre sens...
C'est du
volumineux...
... des
pales d'éolienne ! 5 camions !!! |
Vendredi 9
Je me réveille peinard vers 8h. Je vais me toiletter et prendre un bon
café au centre routier puis il est l'heure de remettre en route. Au
programme aujourd'hui: déposer mon ensemble chez AltéAd à Verberie (60)
pour y prendre une voiture et rentrer sur Lille. Arrivé sur Verberie, pas
de voiture disponible. Concertation avec mon bureau puis je décroche ma
semi sur place et je file en solo chez AltéAd La Courneuve (93) où une 306
m'attend. Durant la route, mon exploitant me donne le programme pour la
suite: Avec la 306, je dois aller rejoindre Christian (un de mes
collègues) à Bonneuil s/Marne car il est à court d'heure mais son camion
doit aller chez AltéAd à Guibeville (91) donc, c'est moi qui doit conduire
son camion pendant qu'il me précède avec la 306. Ensuite je dois aller
avec la 306 au nord de Rouen pour aller y chercher Gaby, un autre de mes
collègues. A La Courneuve, Je transferts mes affaires dans la voiture et
me voilà parti vers Bonneuil où je rejoinds Christian. Ensemble, on file à
Guibeville. Il dépose son camion et y prend une voiture-pilote pour
rentrer sur Valenciennes. Moi, je reprend la 306 et je file vers Rouen.
Gaby m'attend au relais des Hayons, entre Rouen et Neufchatel. Il mets ses
affaires dans la voiture, ferme son camion et hop, direction Lille. Nous
arrivons à Pérenchies vers 21h. Il rentre chez lui avec la 306. Moi, je
reprend ma VW pour rentrer chez moi. Après avoir parcouru plus de 400
bornes avec cette vieille 306, c'est là que j'apprécie vraiment le confort
de ma Passat.
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L'automne
est là...
Superbes
paysages colorés de saison... |
Samedi 10
Repos
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Dimanche 11
Repos
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Lundi 12Départ de Pérenchies avec la
vieille 306 pour aller récupérer mon DAF chez AltéAd à La Courneuve (93)
où j'arrive vers 9h30 puis je pars en solo vers AltéAd Verberie (60) pour
aller raccrocher ma semi. Rapide coup d'oeil sur mon chargement,
vérification de la tension des chaînes puis mise en place du gyrophare
arrière. C'est parti. Direction AltéAd Le Havre (76) pour aller décharger.
J'y arrive vers 15h. Après déchargement, retour vers le 62 pour y aller
charger un module en convoi exceptionnel. Je m'arrête pour le miam et le
dodo entre Arras et Lens.
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Mardi 13
J'arrive à Pérenchies car mon chargement n'est pas prêt avant 14h. Je
profite d'être à la boutique pour faire le point de mon lot de bord
(sangles, cliquets, chaînes, tendeurs, casque, bottes, etc...) et prendre
ce qu'il me manque. Je fais mes niveaux et mon plein de gasoil puis je
vais déjeûner. 14h, j'arrive sur mon lieu de chargement. Le module est
presque prêt. Il s'agit d'une cabine de péage de parking pour le
centre-ville de Strasbourg. Largeur: 2,90m. La grue est déjà sur place. Il
me faudra presque 2h pour charger et sangler la cabine puis c'est le
départ. Je prend les routes nationales Lens, Arras, Bapaume, Péronne, St
Quentin et Laon. Avec 4h30 de conduite, je soupe au relais Ste Marie à
Corbeny (02) sur la RN44 puis je repars car je veux traverser Reims ce
soir afin de ne pas être gêné pour cette traversée. Il est 21h30, j'arrête
pour la nuit à La Veuve (51).
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Chargement
de la cabine
Derniers
préparatifs avant le départ. |
Mercredi 14
Je continue ma route par les nationales: Chalons-en-Champagne, Vitry,
St Dizier, Toul, Nancy et Phalsbourg puis je prend l'autoroute A4 à
Phalsbourg direction Strasbourg. A 12h, arrêt déjeûner puis je repars.
J'arrive dans le centre-ville de Strasbourg. Les avenues sont grandes et
je ne suis en aucun cas gêné !!! J'arrive devant le parking où doit être
déposée la cabine. Je suis le 1er à être sur place, il est 13h. 45 mns
plus tard, la grue arrive suivi des poseurs. La grue se mets en place, moi
aussi. Je déssangle et hop, la cabine est enlevée puis posée sur sa dalle
de béton. Moi, je repars direction Nancy (54) où je dois charger demain 8h
un moteur pour St Nazaire (44). J'y arrive vers 17h pour voir si je peux
charger ce soir au cas où... C'est fermé. Je m'apprête à passer la nuit
sur place quand vers 18h, mon bureau m'appelle: Un petit transport à
faire. Je dois monter à Saarbrücken (Allemagne) afin d'y charger un moteur
pour Nancy. Je monte et je m'arrête au soir sur Saarbrücken pour la nuit.
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Ca dépasse
de chaque côté !!!
Déchargement
à Strasbourg
Mise en
place définitive sur sa dalle de béton |
Jeudi 15
J'entre dans l'usine d'acier de Saarbrücken pour y charger un moteur de
12 tonnes. Je chaîne bien puis on pose la bâche afin de protéger le
moteur. Puis c'est le départ vers Nancy où j'arrive vers 11h. Je débâche,
je déchaîne puis le moteur est enlevé au pont. Je sors de l'usine et
j'entre dans l'usine en face pour y charger le moteur pour St Nazaire.
14h30, moteur chaîné et bâché, je pars direction St Nazaire. Vu l'heure,
mon itinéraire va me faire passer sur Paris vers 19h... Et vu les grêves
de ces fainéants de cheminots, ça va être le gros caca sur la grande
poubelle alors je décide de modifier mon itinéraire: Je vais passer par St
Dizier, Troyes, Sens, Orléans, Tours, Angers et Nantes. Ça va me rallonger
de 50 kms environ mais je vais y gagner en temps ! Avec 4h30 de conduite,
je m'arrête manger entre Courtenay et Orléans puis je continue ma route.
Je m'arrête pour la nuit au péage sur la nouvelle autoroute entre Tours et
Angers.
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Vendredi 16
J'arrive aux chantiers navals de St Nazaire vers 11h30 mais ils sont en
pause. Le déchargement commencera vers 13h. Je discute avec un gars des
chantiers qui m'explique que le moteur que j'ai est en fait un gros
générateur qui produira l'électricité pour un navire de croisière qui est
en train d'être construit. Un moteur comme celui là est capable de fournir
l'électricité pour une ville aussi grande que Rennes ! Ça vaut des
pépettes ce truc là !!! J'appelle mon bureau pour connaître mon programme:
retour à Pérenchies. Je pars. Avec un peu plus de 9h30 de conduite, je
m'arrête pour la nuit au relais des Hayons entre Rouen et Neufchâtel en
Bray.
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Samedi 17
Réveil à 6h30, je me remets en route. Petit arrêt café à la station BP
du Translay entre Neufchâtel et Abbeville puis je continue. J'arrive à
Pérenchies vers 9h30. 2 de mes collègues sont là pour monter des plaques
de convois. Il est 10h, j'ai fini ma semaine !
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Dimanche 18
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Lundi 19
Je pars de Pérenchies vers 17h pour aller charger demain au Havre, un
convoi exceptionnel pour la Bourgogne. J'arrive au port du Havre vers 22h.
Dodo !
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Mardi 20
Un gros transfert industriel se prépare au départ de AltéAd Solutions
Industrielles au Havre vers la Bourgogne ! Plusieurs machines neuves
doivent être installés dans une usine d'embouteillage de jus de fruits de
Nuits Saint-Georges. 2 transporteurs extérieurs vont prendre les petites
machines, la grosse m'étant réservée: 3 mètres de large, 3,70m de haut, 5
mètres de long pour un poids de 12 tonnes. Je suis en place dans le hangar
dès 8h. On me charge la machine avec le pont puis c'est l'arrimage
complet. Pour ceux qui ne le savent pas encore, AltéAd n'est pas un
"transporteur" mais un "Maître d'Oeuvre"! C'est à dire, que le groupe
AltéAd maîtrise le transfert industriel "clef en main" d'un bout à
l'autre. Cela comprend plusieurs corps de métiers: Transporteurs bien sûr,
mais aussi Levage, manutention lourde, chaudronnerie, mécanique, emballage
industriel, et j'en passe ! L'emballage de la machine prend du temps:
d'abord protection avec du plastique à bulle, puis une 2ème protection sur
le dessus de la machine. Vient ensuite un housse qui couvre entièrement la
machine. Ce n'est pas tout !!! Maintenant, il faut bâcher le tout !
Problème: les bâches que j'ai ne couvrent pas la machine en totalité...
AltéAd Le Havre me prêtent une bâche assez grande pour ça. Ensuite, on me
charge encore 2 caisses sur l'avant et 1 pallette à l'arrière qu'il faut
aussi bâcher (je me sers de mes propres bâches pour ces trucs là). 12h30,
prêt à partir. Je casse quand même une petite croûte car la faim se fait
sentir et hop, en route tous gyrophares allumés. Pour ne pas arranger les
choses, il pleut à verse... Direction: le Pont de Normandie. Au péage, la
voie spéciale convoi est rétrécie par des cônes verts et blancs qui
tombent tous lors mon passage... Je pense qu'un agent du pont ne va pas
être content quand il va les ramasser... Je continue vers Beuzeville,
Bernay puis la RN13 vers Evreux. Ensuite, la RN direction Dreux, Chartres
et Orléans. Passé Orléans, je roule en direction de Montargis et Courtenay
où je m'emmanche sur l'autoroute A6, autorisée aux convois, direction
Beaune. Durant toute cette route, il n'est pas rare que je m'arrête afin
de contrôler la tension de mes chaînes et d'ajouter quelques sangles afin
que ma bâche ne vole pas trop... Je m'arrête pour la nuit sur un parking
près d'Auxerre, sur l'autoroute. Bonne nuit sous la pluie (qui ne m'a pas
quitté depuis le départ...)
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La machine
arrive avec le pont...
On la pose
sur la remorque...
1er
emballage avec des bulles...
Mise en
place de la housse finale...
Voilà, prêt
à bâcher !!! |
Mercredi 21
7h, je remets en route. Arrivé sur Beaune, je bifurque vers l'A31 Dijon
et je sors au péage de Nuits Saint Georges. Au péage, la voie la + large
(normalement réservée aux convois) est réservée ce jour là aux VL payant
par carte. Je me gare juste avant le péage t vais voir le péagiste. Il
encaisse mon paiement et me donne l'autorisation d'ouvrir toutes les
barrières afin que mon ensemble puisse passer par cette voie. J'arrive à
l'usine d'embouteillage vers 10h30. La grue AltéAd est déjà en place ainsi
que toute l'équipe maître d'oeuvre. Je me mets en place. Avec l'aide de la
grue, on débâche sous la pluie qui est toujours là... Le déchargement mets
un peu de temps car il faut être très soigneux à la pose des élingues pour
le levage. De plus, il faut faire attention que la pluie n'entre pas trop
dans la machine. Les gars sur place me donnent un coup de main à replier
les bâches. Elles sont trempées... 13h, je reviens dans ma cabine... Je
change de tee-shirt, de pull, et de pantalon car j'ai l'impression que
j'ai pris une douche tout habillé: ça dégouline... Putain de temps ! Je
vais maintenant en Suisse pour aller y recharger un touret vide à
destination de la Belgique. J'arrive à l'usine à 17h. C'est fermé depuis
16h30... Bon, je reste sur place pour la nuit. J'en profite pour regarder
2 films de camions: Duel (de Steven Spielberg) et Black Dog. Je mange dans
mon camion car sur place, rien pour se restaurer... 22h30, dodo.
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Sur la route, je vois ce très beau Hummer
Limousine...
Arrivée en Bourgogne pour déchargement
On débâche avec l'aide de la grue |
Jeudi 22
J'entre dans l'usine à 7h30. Je charge mon touret puis c'est le départ
vers la Belgique à 8h20. Il faut que je me dépêche car j'ai un chargement
prévu demain à Nancy... En cours de route, mon exploitant me dit de
revenir direct à Pérenchies... Le touret sera vidé la semaine prochaine.
Avec 10 heures de conduite sous la pluie qui est toujours omniprésente, je
n'arrive même pas sur Lille. Je m'arrête pour la nuit un peu après Mons
(B).
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Entre Pontarlier et la frontière suisse, la
brume et la neige sont déjà là. |
Vendredi 23
Je me remets en route à 5h du matin. J'arrive à Pérenchies à 5h45. Mon
collègue Christian est devant la grille: il m'attend. En effet, comme je
dois aller charger aujourd'hui à Nancy une machine de 30 tonnes, je dois
changer de tracteur et prendre un Volvo FH en double pont arrière car mon
DAF n'est pas prévu pour supporter un tel poids. Christian doit prendre
mon DAF pour aller décrocher une remorque à Anvers (B). Je transfert
quelques affaires ainsi que mes bâches dans le Volvo accroché à un plateau
puis je pars. J'arrive à Nancy vers 13h15. La machine n'est pas prête...
Le temps passe et je commence à m'inquiéter pour mon retour sur Lille...
Vers 17h30, on me fait entrer dans l'usine et 45 mns + tard, on me pose la
machine sur le plateau. Après arrimage, je déploie les bâches.... Et là, 2
problèmes se posent: Elles sont trop petites pour recouvrir entièrement la
machine et en plus, elles sont trempées car elles n'ont pas eu le temps de
sécher. Échange de coup de fil entre la responsable d'expédition et mon
exploitant. Une solution est trouvée: je laisse la remorque chargée dans
l'usine et je pars à Pont-à-Mousson (54) chercher une voiture de location
afin de rentrer sur Lille et revenir lundi avec une bâche beaucoup plus
grande. Il est 21h, je pars de Pont-à-Mousson avec la Citroën C3 HDI louée
direction Lille, via le Luxembourg et la Belgique. 22h45, petit arrêt
repas à la station Texaco de Capellen (Luxembourg) puis je continue ma
route. Vers minuit, la fatigue se fait sentir... J'ouvre mes vitres pour
faire entrer un peu d'air frais... J'arrive enfin chez moi vers 1h20 du
matin exténué...
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Samedi 24
Je vais à ma boutique avec la Citroën de location afin d'y charger
dedans des bâches et des chaînes supplémentaires. Je laisse la Citron dans
le hangar et je rentre chez moi avec MA voiture.
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Dimanche 25
Repos tout mon dimanche. Vers 20h, je repars à ma boutique et j'y
reprend la Citron de location et hop, direction Pont-à-Mousson (54) via la
Belgique et le Luxembourg pour aller y récupérer le camion. J'y arrive
vers 0h30.
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Lundi 26
Un nouvelle semaine commence dans ce camion qui n'est pas le mien...
Y'en a qui jure que par Volvo, pas moi !!! Mon DAF est beaucoup plus
confortable et est mieux agencé ! Je reviens donc raccrocher mon plateau
dans l'usine de Nancy. On met les bâches à l'aide du pont, je met une
grande feuille de plastique là où la machine n'est pas protégée par les
bâches et hop, il est 13h et je pars direction l'Angleterre via La
Belgique. Je calcule: vu la distance qui me sépare du ferry de Dunkerque,
je n'y arriverai pas avant 20h30 donc, je rate le bateau de 20h... Le
suivant est à 22h mais là, un autre problème s'installe: mon amplitude de
travail. En effet, comme j'ai mis en route ce matin à 7h30, ma journée
doit s'arrêter à 22h30 dernier délai. Et si je prend le ferry de 22h, ça
me fait débarquer à Douvres (UK) vers minuit puis encore 30 mns de
conduite pour arriver au parking d'Ashford donc, au + tôt, ma journée
s'arrêtera vers 0h30. Impossible. Je prend donc la décision de m'arrêter
sur Lille afin de manger un morceau puis de continuer vers Dunkerque et y
passer la nuit. Je prendrai le ferry de demain 8h. J'arrive sur Dunkerque
à 22h15: dodo !
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La machine
de 30 tonnes chargée sur mon plateau |
Mardi 27
Je me réveille à 6h45 puis je me mets en route à 7h15 afin de me
présenter à l'embarquement du ferry de 8h. Arrivé à l'entrée du terminal,
j'y vois un camion Van der WAL France arrêté sur le côté. Je vais le voir.
C'est Gérard. Il est en attente de la visite de son patron car durant la
nuit, 9 clandestins se sont installés dans les cuves qu'il transportait et
ont abîmé les brosses qui étaient dans les cuves... Les agents de sécurité
du terminal ont découvert les clandestins à 5h du matin et depuis cet
heure, Gérard attend car il ne veut pas monter en Irlande avec la
marchandise défectueuse sans l'accord de son directeur. Moi pendant ce
temps-là, je me présente à la sécurité. On vérifie partout sous les bâches
qu'il n'y a pas de clandestins embarqués sur mon plateau. On vérifie même
dans le coffre à sangles sous le plateau: Rien à signaler... Je continue
vers le guichet d'enregistrement. Là, les choses se gâtent... Ils ne
trouvent pas ma réservation. Ils ne trouvent que mon retour
Douvres-Dunkerque prévu aujourd'hui... Je dois aller aux bureaux de la
compagnie Norfolklines. La charmante demoiselle qui s'occupe de mon
dossier me fait savoir qu'en fait, ma réservation Dunquerque-Douvres était
pour hier et qu'en plus, comme je suis en convoi exceptionnel vu le poids
et la largeur, il faut que mon bureau leur envoie par fax, le plan de
répartition du poids par essieu. Je vois partir le ferry de 8h... Bon ben
il ne me reste plus qu'à prendre celui de 10h. En attendant, je vais
prendre un café... A 9h, le ferry suivant arrive et débarque son flot de
voitures et camions arrivant de Grande Bretagne. Moi, je bouquine... 9h30,
je retourne voir aux bureaux de la Norfolklines pour voir où ils en sont
sur ma réservation. C'est le statu quo. Ils n'ont pas encore reçu le plan
de répartition des charges. Ils me disent de revenir dans 45 mns... Ce qui
fait que je rate aussi le ferry de 10h. A 10h15, je retourne aux bureaux.
Ils ont reçus le fax du plan de chargement. Maintenant, ils attendent
l'accord du terminal de Douvres. Gérard vient d'arriver sur la file
d'attente à l'embarquement. Il m'offre un café au 1er étage du terminal.
11h, le ferry suivant arrive et lui aussi, débarque son flot de camions...
11h30, mon portable sonne: c'est la demoiselle du bureau qui me dit de
venir chercher mon billet: ils ont eu l'accord de Douvres. 11h40,
j'embarque enfin dans le ferry. Gérard embarque juste avant moi et on se
retrouve ensemble à la salle spéciale chauffeurs dans le ferry. On mange
ensemble accompagné de 2 autres français présents dans le ferry, ce qui
est rare car les ferries de la Norfolk sont en général remplis de
chauffeurs des pays de l'Est. 14h15, on débarque côté anglais. Gérard est
un peu anxieux car c'est la 1ère fois qu'il met les pieds (ou plutôt les
roues) en Angleterre. Je passe devant lui et je le guide jusque Londres.
Puis je lui indique la sortie vers la M4 car il doit aller vers Bristol et
prendre un autre ferry vers l'Irlande, pays de sa destination. Moi, je
continue vers Manchester par la M40 et la M6. A Birmingham, je me tape un
méchant bouchon qui me fait dépasser mon temps de conduite. J'arrive au
1er parking au Nord de Birmingham avec 4h50 de conduite... J'en profite
pour aller avaler un cheeseburger, seule bouffe potable (avec le fish and
chips) en Angleterre. 22h15, j'arrive devant mon client à Manchester.
C'est une petite rue calme où je peux me garer sans encombre et y passer
la nuit tranquille.
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Accident et bouchon sur Birmingham (Vidéo 10
Mo) |
Mercredi 28
Réveil à 7h30, j'attend 9h (8h, heure anglaise) que ça ouvre. A 9h15,
j'entre dans le hangar et c'est le débâchage et le déchaînage. Ils
enlèvent la machine au pont puis je replie consciencieusement mes bâches.
10h30, je repars vers Douvres à vide. Au programme: aller recharger la
même machine demain avant 17h30 à Nancy. J'arrive à Douvres à 17h40 et me
présente au guichet d'enregistrement pour le bateau de 19h. Vu le nombre
impressionnant de camions en attente, je crains que le ferry de 19h soit
déjà plein. Ce que me confirme l'agent d'embarquement ! Je suis donc
inscrit sur le ferry de 21h... J'appelle mon bureau pour leur dire.
Mon exploitant me dit que mon travail a changé: je ne vais plus recharger
à Nancy mais à Valenciennes demain pour la région grenobloise... En
attendant d'embarquer, j'ai le temps de continuer la lecture
de mon bouquin. A 20h30, l'embarquement commence. Ce coup-ci, je suis le
seul français à bord. Vers 22h; la fatigue se fait sentir. Je m'allonge
sur un des canapés en prenant la précaution de faire sonner mon téléphone à
22h50 pour me réveiller au cas où... Je m'endors comme une souche.
C'est bel et bien mon téléphone qui me réveille ! à 23h10, je débarque à
Dunkerque et je file à Pérenchies afin d'aller enfin récupérer MON camion
! J'y arrive vers 0h20. Les clés de mon camion ne sont pas dans mon
casier... Tanpis, je le récupérerai demain matin à l'ouverture des
bureaux. Je vais me coucher...
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Jeudi 29
A 8h, j'ai enfin les clefs de mon camion ! J'y remet toutes mes
affaires. Je fais le plein du Volvo à Didier comme ça, il n'aura pas à le
faire. Je fais aussi le plein du mien et je bois un bon café au bureau.
Comme une des secrétaires a amené les croissants et les petits pains, ça
cale un creux ! Avec mon ensemble, je vais à Le Quesnoy pour aller y
charger un complet de matériel de chantier pour Grenoble (38). Fin du
chargement: 14h. Je remonte vers Lille et je m'arrête à la station après
Orchies pour y manger un morceau. Je reviens ensuite à ma boutique. 17h,
j'ai fini ma semaine.
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Vendredi 30
Repos
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