Suivez mes aventures, semaine après semaine!
Février 2008
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Vendredi 1
Repos
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Samedi 2
Repos
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Dimanche 3
Repos
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Lundi 4
Bon, un week-end de 3 jours ce n'est pas courant... Mais il m'a permis
de me reposer pour pouvoir me lever de bonne heure ce matin: 2h du matin
!!! Ben oui, je dois aller charger aux Pays-Bas à 8h tapantes et comme il
y a de la route, faut se lever tôt. Après un bon petit déj et une bonne
douche pour finir de me réveiller, je pars au boulot ! J'arrive à
Pérenchies vers 3h20. Je vois que je ne suis pas le seul à m'être levé
tôt: Mon collègue Jeremy est là aussi. Il part avec un autre collègue en
voiture pilote. Moi, après avoir mis toutes mes affaires dans mon camion,
c'est le départ vers la Hollande (mais non, pas François ! L'autre
pays du fromage !) il est 4h. Un petit arrêt en Belgique pour me reprendre
un autre café et j'arrive sur mon lieu de rendez-vous (un patelin entre
Nijmegen et Venlo) à 7h30 où je dois charger une machine de 2,70m de large
pour Lisbonne, Portugal. Le temps de charger, de sangler et de bâcher la
machine et me voilà reparti vers la France 1 heure plus tard. Je m'arrête
45 mns un peu avant Eindhoven pour ma pause réglementaire puis je continue
ma route vers la France. Entre Anvers et Gand, un belge en Scania me
double et me salue au passage. Je suis poli, je le salue aussi. Puis je le
redouble car après s'être remis sur la voie de droite, sa vitesse a
diminué... En le redoublant, il me fait signe de venir boire un verre avec
lui. Je ne le connais pas et comme je suis assez pressé, je lui fais
comprendre que je décline l'invitation... Il me redouble par la droite et
me montre une pancarte où est écrit "Malibu FDR" et là je tilte ! C'est un
gars avec qui je discute de temps en temps sur le forum de FDR (site Fier
d'être routier) et son pseudo sur le site est "Malibu" ! On s'arrête à la
Total juste avant Gand. Je suis content de faire sa connaissance et de le
voir en visu. Il m'offre un café que je bois très vite car, je suis
toujours autant pressé car je dois compléter aujourd'hui du côté de Creil
(60) pour le même client à Lisbonne. Avec 9h59 de volant, j'arrive sur mon
2ème point de chargement mais un poil trop tard. Ils ne chargent plus mais
le gars du bureau est sympa. On fait les papiers tout de suite comme ça, je
n'ai plus qu'à charger demain et partir. De plus, j'ai le droit de rester
dans l'usine pour la nuit et ainsi, profiter des douches. De toute façon,
je ne peux plus rouler aujourd'hui car j'ai atteint mon quota d'heures.
Tout en faisant les papiers, je discute avec le gars qui est en fait, un
des responsables des expéditions. Je suis déjà venu charger ici en 2006
lorsque je travaillais pour Van der WAL. Il me ressort des CMR de l'époque
! Après ça, je reviens au camion, je soupe et au dodo car là, je suis
crevé ! (Je rappelle que je suis debout depuis 2h du matin...)
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Chargement de la machine en Hollande.
Rencontre
avec Malibu, en Belgique.
Bouchon à
Tourcoing à cause de la DIR
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Mardi 5
Debout à 6h30, une douche et un café plus tard je me présente au hangar
de chargement. Ce que je dois charger est prêt mais il y a de la rajoute
non prévue et ça prend un peu plus de temps... En fait, je vais mettre la
matinée à charger et à bâcher tout ça ! Enfin presque... Je pars de
Creil vers 10h45. Le temps de contourner Paris et je me retrouve sur la
N20 direction Orléans. Je m'arrête pour mon repas du midi puis je continue
ma route. Je prend l'A10 à Artenay puis je reste sur l'autoroute jusque
Poitiers-sud où je sors et je reprend la RN10 vers Bordeaux via Angoulême
(plus court et surtout moins cher !). Tiens, ils ont installé des nouveaux
panneaux sur cette route: 80 km/h pour les camions (je ne vois pas
pourquoi vu que de toutes façons sur nationales, c'est 80 pour les PL) et
surtout, interdiction de doubler pour les camions ! Moi, je roule pépère à
80 pour ne gêner personne mais ça n'empêche personne de me doubler à 90...
Ils font ce qu'ils veulent, c'est pas mon problème. Je passe Bordeaux puis
avec mes 9h de conduite, je décide de m'arrêter sur le parking de la
centrale Leclerc à Cestas (33) car sur l'A63 ce n'est même pas la peine de me
chercher une place de parking: à cette heure là, c'est plein partout !
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Chargement
des accessoires de la machine à Creil.
Votre
serviteur au volant... |
Mercredi 6
Avec mes 11 heures de coupure, je me mets en route vers 8h direction la
frontière espagnole de Irun où j'arrive vers 11h30. Je passe par la petite
frontière sur la RN 111 entre Hendaye et Irun car je dois aller chez un
transitaire pour y aller chercher mes autorisations convoi espagnoles et
portugaise. Une bonne et une mauvaise nouvelle: l'espagnole est prête mais
pas la portugaise... Bon, je pars qu'avec l'espagnole. La portugaise me
sera faxée à la frontière portugaise. Avant de partir du transitaire, je
demande des compléments d'informations sur l'itinéraire "convoi" en
Espagne. Ils me disent que je n'ai pas de restreintes et que je peux aller
partout. C'est bon, je roule ! Irun, Vitoria, aucun problème. Je prend
ensuite l'autoroute à péage entre Vitoria et Burgos... Et là les ennuis
commencent ! Une patrouille de la Guardia Civile espagnole m'arrête sur un
parking et me contrôle. Ils me font montrer que sur l'autorisation que
j'ai, il est écrit que je peux prendre les autoroutes à péage mais qu'ils
faut les prévenir 3 jours avant ! Total, ils m'alignent de 315€ !!!
J'essaye de leur faire comprendre que je ne parle ni ne lis l'espagnol et
qu'à la frontière, le transitaire m'avait dit que je n'avais aucune
restreinte. Ils s'en foutent comme de leur 1ère chemise, me font sortir de
l'autoroute et immobilisent le camion en gardant les papiers du véhicule
et du chargement tant que je n'ai pas payé les 315€ de racket. Je
téléphone à mon exploitant pour l'avertir de ce grave problème. Ma société
va faire un virement ce jour même sur mon compte bancaire et moi en
attendant, je vais en solo à la 1ère banque équipée d'un distributeur afin
d'aller y retirer l'argent et pouvoir récupérer mes papiers. 17h30, ils
reviennent à mon camion, encaissent le racket, me rendent mes papiers et
me laissent repartir. Je roule le reste de mes heures et je m'arrête peu
avant Madrid pour la nuit.
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Un convoi grande longueur se traîne au Pays
Basque...
Traversée de Burgos
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Jeudi 7
7h, je me remets en route en faisant gaffe de ne prendre aucune
autoroute à péage. Pas encore envie de me faire racketter par la Guardia
Civile. Le reste de la route qui me mène à la frontière portugaise ne pose
aucun problème. Je m'arrête à la dernière aire de service juste avant la
frontière et j'appelle le transitaire d'Irun pour savoir quand ils vont me
faxer l'autorisation portugaise, il est déjà 17h... A 18h, c'est mort. Je
sais que je vais passer ma nuit ici... Ce que je fais !
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La pampa
espagnole...
Les bouchons
sur la M-40 à Madrid...
Un tunnel
entre Madrid et Badajoz |
Vendredi 8
Je me réveille à 8h, vais prendre ma douche et un café à la station
puis j'appelle le transitaire pour aller aux nouvelles. Ils n'ont toujours
rien reçu du Portugal. Ça s'annonce mal... J'appelle mon exploitant pour
le tenir au courant. Il m'annonce tout de go: "Surtout, tu ne passes pas
la frontière sans les autorisations !". A 12h30, un correspondant
portugais du transitaire d'Irun m'appelle directement au camion: il a les
autorisations et me demande un n° de fax où me les envoyer.. Je vais à la
station demander leur n° de fax puis le donne au correspondant. A 13h,
c'est enfin le départ vers Lisbonne ! Mieux vaut tard que jamais... Sur mes
autorisations, il y a même un plan ! Et là, c'est autoroute à péage ! Et
comme c'est tamponné du ministère portugais, pas de crainte de me faire
avoir. J'arrive sur Lisbonne en passant par le pont Vasco de Gama (superbe
pont ! Voir les vidéos ICI et
LA) puis j'arrive chez mon client dans la banlieue ouest de Lisbonne
vers 16h30 (15h30 heure locale car au Portugal, ils ont 1h de décalage
horaire avec nous). Je débâche et désangle tout. Le temps qu'ils mettent à
me vider, je le passe à replier mes bâches (Voir le reportage
ICI ) et à enrouler mes sangles. Je
repars de l'usine vers 18h30 et je coupe 45 mns à la sortie de Lisbonne,
juste avant le pont du 25 Avril (le 2ème pont qui mène à Lisbonne.
Ensuite, je file vers l'Espagne. Avec 9 h de volant, j'arrête pour la nuit
sur un parking entre Évora et la frontière espagnole.
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24 °C à la
frontière portugaise...
Attente près
des palmiers...
Je viens
d'entrer au Portugal !
Pas un chien
sur l'autoroute portugaise...
La clim
enclenchée en plein mois de Février !!!
Le pont
Vasco de Gama, à Lisbonne
Périphérique
de Lisbonne.
Une rue de
la banlieue de Lisbonne
Enfin le
déchargement !!! |
Samedi 9
Je me remets en route vers 8h, direction Madrid puis vers Burgos. Je
roule mes 9 heures et je m'arrête sur une aire de service sur la N-I entre
Burgos et Vitoria, à Monasterio de Rodilla. Comme il y a un grand parking, beaucoup de camions et
2 restaurants, je décide de passer mon dimanche sur place ! J'ai un
chargement prévu lundi matin mais mon exploitant attend le fax pour savoir
si c'est à Vitoria ou à Bilbao. Je ne le saurai que lundi matin...
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Moi, sous un
palmier... |
Dimanche 10
Je me lève sans réveil vers 8h30. J'ouvre mes rideaux et commence à
me raser... Un chauffeur vient à ma cabine: c'est un français ! Il m'offre
le café au resto. Je le suis et on discute un peu tout en buvant notre
café. Je lui en offre un à mon tour puis je reviens à ma cabine pour y
prendre mes affaires de toilette afin d'aller prendre ma douche. Je passe
le reste de la matinée à jouer au jeu vidéo sur mon PC portable et à
regarder un film. Vers 13h, je vais boire l'apéro avec le chauffeur
français. Au bar, 3 autres français sont là. On boit notre coup ensemble
et on s'installe à table pour le repas. On ne ressortira de table que vers
16h... Je reviens à ma cabine et je regarde 2 autres films. Au soir, je
soupe avec Julien, un des français connu ce midi. Il est seul à table et
donc, je le rejoins. Après un souper assez frugal, je reviens à ma cabine.
Je rédige mon carnet de bord et vais me coucher. Il est 23h.
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Lundi 11
J'ouvre une paupière puis 2... Je regarde l'heure.. Il est 7h. Je
tourne dans ma couchette mais rien n'y fait. Je suis réveillé pour de bon
alors je me lève. Je prépare mes affaires de toilette puis je vais boire
mon café au resto et j'y fait ma toilette matinale. Je pars vers 7h30
direction Miranda car je ne sais pas encore où je charge: Bilbao ou
Vitoria-Gasteiz. Arrivé sur Miranda, j'appelle mon exploitant. Il me dit
que je charge sur Vitoria mais n'a pas encore l'adresse exacte. Je
continue ma route et, arrivé sur Vitoria je passe un coup de fil à ma
boite pour avoir l'adresse de chargement. J'arrive dans l'usine vers 11h
et j'en ressortirai à 14h30. Je suis chargé pour Nogent sur Seine à livrer
demain après-midi. Je remonte vers la France non sans avoir fait ma pause
repas. Passé la frontière d'Irun, je rallume mes téléphones (en effet, à
l'étranger ils sont éteints). Mon oreillette en place, je consulte mes
messages et passe 2 ou 3 appels. Peu avant Bordeaux, je m'arrête encore 45
mns afin de ne pas dépasser mes heures de conduite en traversant Bordeaux
puis je continue ma route. Je passe Angoulême puis, avec 9 heures de
conduite, je m'arrête sur le parking de la centrale Leclerc à Ruffec (16) pour
la nuit, il est 22h30.
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Mardi 12
Je redémarre à 7h30 après avoir bu mon nescafé dans le camion. Je
remonte la RN 10 vers Poitiers puis Tours et Orléans par l'autoroute. Je
sors à Orléans-Nord puis RN 60 vers Montargis où je m'arrête juste après
pour ma pause réglementaire et mon repas. Je repars pour faire le reste de
la route qui me mènera à Nogent où j'arrive vers 14h15. Je débache et
dessangle tout et le temps qu'ils me vident, je replie mes bâches et
enroule mes sangles. 16h, je suis vide. J'appelle mon exploitant pour
savoir la suite de mon programme: Je dois revenir à Pérenchies afin d'y
raccrocher une remorque extra basse car j'ai un chargement prévu demain
matin dans le Pévèle, d'une hauteur de 4,45m pour le Valenciennois. Je
remonte vers Lille. En cours de route, j'ai mon ami Double-mètre
(Christian) qui m'appelle. Il est à Reims et remonte vers St Omer. On
décide d'aller dîner ensemble à Beaulencourt (62). En cours de route, mon
exploitant m'appelle et me dit que finalement, je pourrai faire la grasse
matinée demain matin car le voyage Pévèle > Valenciennois est annulé. Je
rejoins Christian au relais de Beaulencourt vers 20h15. Au bar, on se boit
un coup ensemble à la santé de "Culbuto" (il se reconnaîtra !) puis on
passe à table. 22h15, je reviens à ma cabine et m'en vais me coucher.
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Troupeau de
bidasses...
A la santé
de Culbuto !!! |
Mercredi 13
Je me lève sans réveil vers 8h15. Je prépare mon Nescafé car le resto
n'est pas ouvert le matin. Je travaille un peu sur mon PC pour passer le
temps. Vers 10h, j'appelle mon exploitant pour savoir mon programme
d'aujourd'hui: Retour à Pérenchies. A mon arrivée à Pérenchies, je fais
mon plein de gasoil et je discute avec Fabien, un de mes collègues ainsi
que Cédric mon exploitant. 13h, c'est l'heure du repas que je prend au
bureau . Ensuite, c'est le lavage complet de mon ensemble à la brosse et
au karcher. Après ça, j'aide mon exploitant à ranger les remorques comme
il faut et à débarrasser le parking. Une commande de sangles est à aller
chercher à Marcq en Baroeul (59). Il me demande si je veux y aller.
Je n'ai rien de prévu alors j'y go avec ma voiture. Ça me prend à peine 30
mns aller-retour. Après ça, j'ai fini ma journée. Je rentre chez moi !
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Starsky aurait-il repeint sa Ford Gran Torino
???
Lavage complet et à la main s'il vous plait !
Chez nous, même les exploitants bossent sur
le terrain ! |
Jeudi 14
J'arrive à Pérenchies vers 7h45. Je raccroche un plateau surbaissé puis
m'en vais charger à St Amand (59) pour La Ciotat (13). J'arrive sur mon
lieu de chargement vers 8h30, je charge et je sangle tout. Ensuite je fais
les papiers puis je reviens à Pérenchies où je décroche car en fait, j'ai
chargé pour un super pote qui commence chez nous lundi. 12h30, je rentre
chez moi en long week-end ! Lundi normalement, mon plateau sera chargé
pour Turin (Italie) à vider mardi donc, cool !
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Vendredi 15
Repos
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Samedi 16
Repos
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Dimanche 17
Repos
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Lundi 18
J'arrive à Pérenchies vers 8h. J'ai la surprise d'y retrouver mon pote
Jean-Pierre (plus connu sous le surnom de "JPP"), débauché des transports
Depaeuw et qui commence aujourd'hui chez Abram-AltéAd. En fait, la
remorque que j'ai chargé vendredi était pour lui et je le savais. Il se
familiarise avec l'équipe. Moi pendant ce temps, j'installe mes affaires
dans mon tracteur et j'accroche ma semi chargée pour l'Italie. JPP fait
son plein. Cédric, mon exploitant me demande si je peux changer la plaque
d'immatriculation de la semie à JPP car elle est encore en "WW" et sa
carte grise définitive est arrivée vendredi après-midi. Je prend la
perceuse sans fil, 4 rivets pop et la pince à rivets. Je vire l'ancienne
plaque et installe la nouvelle. J'explique ensuite à JPP comment remplir
les rapports conducteurs. On veut pour installer sa CB dans son tracteur
mes des 2 qu'il a ramené, aucune ne fonctionne... Qu'à cela ne tienne: un
coup de fil à mon pote Aimé et il nous en ramène une qu'on installe vite
fait. JPP et moi, on prend la route ensemble direction Lyon. Lui est
chargé pour Marseille. On fait une 1ère pause de 45 mns peu avant Reims
puis une 2ème au Trucker Land à Chaumont où on boit un café avec un de nos
potes que l'on surnomme "Ternard Touliss" (il se reconnaîtra). On fait
encore un bout de chemin ensemble puis nos routes se séparent: lui vers
Marseille et moi vers Chambéry. Vers 22h, je me parque à l'aire de l'Isle
d'Abeau (38) où mon collègue Francky est déjà arrivé depuis 20h. Je vais à
la station pour me boire une boisson fraîche. Un des modérateurs du forum
FDR me rejoint: il s'agit de Bill d'Isère. Je lui paye le café car il est
venu exprès ici pour me voir. On discute un peu puis il repart chez lui et
moi , je vais me coucher...
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Mon pote Jean-Pierre, alias "JPP" dans son
nouveau tracteur
Il range ses affaires...
Rencontre avec Bill, modérateur du forum FDR |
Mardi 19
Réveil à 6h30, je vais boire un café à la station avec Francky puis on
met en route direction l'Italie (il est chargé comme moi). On passe le
tunnel du Fréjus (pour info aux utilisateurs de la carte TOTAL GR
Eurotraffic, elle est acceptée pour payer le tunnel), et on entre en
Italie. On arrive au 1er péage d'autoroute. Je donne ma carte
Total-Eurotraffic: elle est refusée en Italie !!! Bon ben j'ai plus qu'à
me servir de ma propre carte Visa... On passe Turin puis on s'arrête casser la croûte peu après pendant
45 mns. On arrive chez notre client vers 13h30 mais c'est l'heure de
manger pour eux... On attend puis ils nous déchargent chacun notre tour. Francky et moi nous nous séparons. Lui va charger vers Cunéo pour Rouen
(76), moi au nord de Milano pour Montpellier. J'arrive sur mon lieu de
chargement vers 17h30. Le gardien me dit que c'est pas possible de charger
sur un plateau et qu'il n'a pas de Montpellier programmé sur ses
entrées... J'appelle Julien le chef de mon agence (car Cédric est en stage
pour la semaine) pour l'informer des problèmes. Il va faire le nécessaire
et me demande de rappeler dans 30 mns si rien ne bouge. Ce que je fais 30
mns + tard... Bon, on verra ça demain car maintenant c'est fermé. Je passe
la nuit sur le parking de l'usine. Je rallume mon téléphone pour voir si
j'ai des textos. J'en reçois un qui m'attriste. Mon ami Christian (Double-mètre
59) m'apprend le décès de Jean-Claude, un de mes anciens collègues de chez
Depaeuw. C'était un gars gentil et super sympa auquel j'étais déjà allé
chez lui il y a une paire d'année pour dépanner son PC... Comme disait
Coluche: Putain de crabe ! C'est cette maladie qui a emporté Jean-Claude.
Il avait à peine 56 ans.
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Traversée du tunnel du Fréjus
Vue du Lac Majeur, au nord de l'Italie
Alpes ennneigées côté italien |
Mercredi 20
Je me réveille vers 7h, je prend mon café en attendant 8h. A 8h, je
suis au bureau des expéditions et le responsable me dit que c'est pas
possible de charger sur un plateau. Je reviens à mon camion et j'appelle
Julien. Il va rappeler l'affréteur... Vers 9h30, Julien me rappelle: c'est
mort, le voyage est annulé. Changement de programme: je vais charger à
Cunéo (au même endroit que Francky hier) pour Montauban (82). En cours de
route, je m'arrête à Carisio, entre Milano et Torino pour y prendre un
café et une bonne douche. Puis je fais le reste de la route. J'arrive à
l'usine de chargement vers 12h20. Je m'inscris et prend la file sur le
parking derrière une floppée de camions dont quelques français. 12h30, je
mets en coupure et je casse la croûte jusque 13h15... L'attente est assez
longue. Vers 16h, j'entre dans l'usine pour charger. Je repasse en bascule
puis me gare en face de l'usine pour sangler et bâcher la marchandise.
Ensuite, je fais les papiers et m'en vais: il est 18h. Je décide de passer
par Vintimille et non pas par le tunnel du Fréjus. Ça fait 30 kms de +,
mais surtout 235€ de tunnel en moins !!! Je fais encore ma pause souper
entre Savona et Vintimille puis je passe la frontière Franco-italienne
vers 21h45. Je m'arrête pour la nuit sur une aire de service de l'A8 à La
Turbie. Je fais le calcul de tous les péages d'autoroutes italiennes payés
avec ma Visa: le total se monte à 133,40€. Je donnerai le montant demain à
Julien, mon chef d'agence. Ma boutique me feront un virement bancaire dès
demain.
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L'église de
Verbania (Italie)
Même vue
mais By Night
La lune
montre son nez entre Torino et Savona... |
Jeudi 21
Après 9h de repos journalier, je remets en route vers 7h car je veux
passer Nice avant le bordel matinal... Ça roule impèc ! Je roule sans
m'arrêter pendant 4h30 et ça m'emmène jusqu'à Montpellier. Je coupe 1
heure pour manger. Un petit coup de fil à JPP pour voir si tout va bien:
Il est heureux dans son nouveau travail et ça s'entend. JPP a
vidé à côté de Marseille, il a rechargé du côté d'Orange pour Angers qu'il
vide aujourd'hui puis il recharge à La Roche-sur-Yon pour Lille. Elle est
pas belle la vie ??? Pour un 1er voyage chez AltéAd, il a eu une belle
petite semaine. Ce qui prouve qu'il y a une vie meilleure après Culbuto ( égocentrique
que moi je préfère surnommer "Iznogoud" car, comme dans la BD, il veut être calife à la place du calife). En attendant, je remets en route pour faire le reste de la
route qui m'emmène de Montpellier à Montauban. Superbe journée, grand
soleil et la température qui flirte avec les 20°C. Pour un mois de
février, c'est plutôt cool. J'arrive chez mon client du côté de Montauban
vers 16h45. Je me mets en place, je débâche et enlève mes sangles. Le
temps qu'ils passent à me vider, je le passe à replier mes bâches et à
enrouler mes sangles... 18h15, je suis vide. Je fais mes papiers et je me
mets en repos sur le parking de l'usine. J'en profite pour me boire un bol
de soupe avec un morceau de fromage de mon pays et un peu de pain. Après
une heure de pause, je remets en route. Je mets 400 litres de gasoil dans
une TOTAL de l'A20 et je roule mes 10 heures. Arrêt pour la nuit sur une
aire de service entre Montauban et Cahors. Demain, je charge au Creusot
pour l'Angleterre...
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Vendredi 22
Après 11h de coupure près de Cahors, je roule en direction de Brive
puis Clermont-Ferrand, Montmarault et je prend la nationale vers Mâcon.
Vers 11h, je m'arrête pour un besoin urgent au relais des deux chaises,
resto routier très connu dans la région. Comme je vois qu'on peux y manger
à cette heure, je n'hésite pas: je déjeune sur place ! Je me régale...
Après le repas, je continue ma route et j'arrive au Creusot vers 14h30. J'y
charge pour Birmingham (UK). Une heure après, je repars. Je rattrape
Chalon sur Saône et l'A6 direction plein nord. Avec 4h30 de conduite
continue, je coupe 45 mns au Truckerland à Chaumont (52) pour y boire un
"Décalé" (c'est un décafeïné avec du lait) et je remets en route pour
avoir mes 9h de conduite afin de pouvoir rentrer demain direct sans
coupure. J'atteins mes 9 heures de conduite juste au sud de St Dizier. Là,
je coupe 11 heures...
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Samedi 23
Réveil à 6h, je redémarre à 6h30. Je roule sans coupure pendant 4
heures et j'arrive enfin à Pérenchies. Je remplis mes papiers, je pose mes
affaires dans ma voiture et je pars chez moi. Il est 11h. Au programme
pour lundi: Livraison à Birmingham (UK) ! Bon week-end ! Pour moi, il va
bien commencer: ce soir, je vais aller voir "Bienvenue chez les Chtis", le
dernier film de Dany Boon. Voir la bande annonce
ICI.
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Dimanche 24
Repos
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Lundi 25
A l'attention de mes lecteurs: Cette semaine, il
n'y aura malheureusement pas de photos pour illustrer mon carnet de bord
car votre serviteur (le con !) il a oublié de prendre son appareil photo
avec. Que voulez-vous? Quand on est con, on est con. Donc, vous n'aurez
que du texte à lire... La lecture, c'est excellent.
Départ de Pérenchies à 7h45, direction Dunkerque où je dois prendre le
ferry-boat à destination de Douvres (UK). J'y arrive vers 9h pour le
bateau de 10h. A bord, j'y prend mon british breakfast: Eggs, bacon,
sausage, beans and toasts (Traduction: Oeufs, bacon, saucisse, haricots et
toasts). Le tout arrosé d'un bon jus d'orange millésime 2008 et d'un café
du même cru. 12h, je débarque à Douvres et je file vers Londres puis
Birmingham. Avec mes 4h30 de conduite, je fais ma pause de 45 mns vers
Oxford sur la M40. Cette pause me permet de faire une bonne sieste
réparatrice... J'arrive au nord de Birmingham vers 17h30 et je vide ma
machine chez mon client. Petit coup de fil à Cédric, mon exploitant:
Retour à vide vers la Belgique où je dois charger demain pour Grenoble
(38). Je roule mes 10 heures et je sors de l'autoroute et prend une
nationale anglaise afin d'y dormir gratuitement. Eh oui, en Angleterre,
même les parkings d'autoroute se payent... 20h30, je trouve un parking et
je m'y arrête. Une bonne soupe, un morceau de fromage et 2 tranches de
pain plus tard, je vais me coucher.
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Mardi 26
Réveil à 5h, je pars à 5h30 pour passer Londres à la fraîche afin de ne
pas être pris dans les bouchons. J'arrive au port de Douvres vers 8h30 et
j'embarque dans le ferry de 8h. (Comment ça c'est pas possible? N'oubliez
pas qu'en Angleterre, il y a une heure de différence avec la France !!!).
J'embarque et je monte dans la salle resto des chauffeurs. J'y prend le
même british breakfast que yesterday (Traduction: hier !). 11h, le
ferry-boat arrive au port de Dunkerque mais horreur & damnation: des
ouvriers travaillent sur le ponton d'amarrage et donc, le ferry poireaute
presque 1 heure avant de pouvoir accoster. Je débarque donc, avec 1 heure
de retard. Je file vers Pérenchies afin d'y faire le plein de gasoil.
Ensuite, je vais à Tournai (B) pour charger à destination de Grenoble
(38). J'arrive au chargement vers 14h30, le temps de charger, de sangler
et de bâcher, j'en repars une heure plus tard. Je repasse la frontière
puis me dirige vers Lille, Arras et Reims. Coupure obligatoire de 45 mns
du côté de Laon, je continue ma route vers l'Isère. Avec 9h de volant, je
m'arrête pour la nuit à La Veuve (51). Comme j'ai un repos de 3 heures
dans le ferry, je décide de ne couper que 9 heures cette nuit.
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Mercredi 27
Je redémarre vers 5h30. Je passe Chalons en Champagne, Vitry, St Dizier
et je coupe à Chaumont, au Trucker Land pour y prendre mon petit déjeuner
et une douche. Après cette pause, je remets en route. Autoroute vers
Dijon, Dôle, Bourg en Bresse et je sors à Pont d'Ain. Ensuite, c'est la
RN75 vers Grenoble. Mon client se trouve dans un patelin sur cette route
nationale. A 15 kms avant d'arriver, je recoupe 45 mns pour y faire ma
pause-repas. 14h, j'arrive à destination. Un camion est en attente avant
moi. Le temps que ce camion soit vide et qu'ils me vident, j'en ressors
vers 15h30. Au programme: chargement d'un convoi exceptionnel de 2ème
catégorie à Nancy pour la Suisse. Je roule mes 10 heures et je coupe sur
un petit parking de l'A31 après Langres Nord. Il est 18h45.
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Jeudi 28
Départ à 5h45, je monte jusque Nancy d'une traite où j'arrive sur mon
lieu de chargement à 7h30. La machine que je dois charger n'est pas encore
prête. Un contrôleur doit venir la contrôler avant chargement. Je n'en
ressortirai chargé, chaîné et bâché que vers 11h. Entre-temps, la voiture
pilote qui doit m'escorter jusqu'à la frontière suisse est arrivée. Le
convoyeur me donne un coup de main à l'arrimage et au bâchage de la
machine. Nous nous arrêtons dans un resto à l'entrée de Toul à 12h pour y
prendre notre repas. De toute façon, la traversée de Toul est interdite
aux convois de 11h à 12h30 et de 13h30 à 14h30. Avec 45 mns de pause
repas, on redémarre à 12h45 et on traverse Toul sans encombres. Ensuite,
c'est l'itinéraire convoi par Colombey les Belles, Neuves-Maisons puis
enfin, la RN57 vers Épinal et Belfort. On arrive à Belfort vers 16h15.
Petit coup de fil au commissariat de Belfort: c'est Ok, on peut traverser.
Comme j'ai déjà 4h30 de conduite, Gérard (le convoyeur) et moi nous nous
arrêtons entre Belfort et Altkirch (68) puis on fait le reste de la route
jusqu'à la frontière de St-Louis/Basel avant qu'il fasse nuit car après
ça, les convois n'ont plus droit de rouler. On y arrive à 18h20. Ouf ! Je
donne un coup de main à Gérard pour démonter ses gyrophares et il repart
vers d'autres convoyages... Moi, j'ai RV avec Roland, un de nos
correspondants suisses pour qu'il me donne mes autorisations de convoi
suisses. Je reviens à ma cabine, je soupe et dodo.
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Vendredi 29
Debout à 6h30, je vais aux bureaux des transitaires afin d'y ffaire les
douanes. Vers 9h, c'est fini et je rentre en Suisse. Je roule 1h20 et
j'arrive sur mon lieu de destination. Les gars suisses me donnent un coup
de main à débâcher et à enlever les chaînes & sangles puis ils enlèvent la
machine au pont. Je ressors du hangar et je déplie mes bâches une à une
par terre afin de les replier. Il pleut averse, comme de bien entendu...
Une fois que tout est replié et tout rangé, je suis trempé. J'enlève mon
bleu et je remonte dans ma cabine. Je repars direction Kehl, la frontière
allemande de l'autre côté de Strasbourg où un chargement m'attend pour le
Finistère. Je coupe 45 mns pour ma pause repas à Bâle, la ville plein de
trous (les trous de Bâle, c'est bien connu) puis je repasse la frontière
et remonte vers Strasbourg puis le pont de l'Europe et enfin Kehl
(Allemagne). Je charge de suite, je sangle et me voilà parti. Normalement,
je dois aller jusque notre dépôt de Guibeville (91) pour y déposer mon
camion et d'y prendre une voiture afin de remonter chez moi. Mais en
calculant bien, j'arriverai à Guibeville que samedi après-midi et Cédric
me fait savoir qu'il n'y a plus de voiture dispo à Guibeville. Il faut en
louer une... Je dis à Cédric que si c'est pour rentrer à Lille samedi
soir, autant que je reste bloqué le week-end, ce qui m'avancera pour lundi
sans pour autant courir. Il est OK. Je prend l'A4 à Strasbourg vers Paris
puis je sors à Phalsbourg puis la RN4 vers Paris. Peu avant Lunéville,
j'arrête pour souper 45 mns puis je roule le reste de mes heures. J'arrête
vers 22h à St Dizier pour la nuit.
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Samedi 1erVoir Mars 2008...
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